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Commercialisée depuis 2012, la cigarette électronique est au cœur de toutes les discordes.
L’industrie du tabac commence à la détester. Les projets de loi s’accumulent pour la réglementer. L’INPES (Institut National de Prévention et d’Education pour la Santé) vient de lancer une grande étude nationale à son sujet. Sa publicité fait débat. Qu’elle soit nommée la « vapote », l’e-cigarette ou l’e-cig, elle crée aussi bien des tensions entre les buralistes et les boutiques spécialisées qu’elle divise la population française en ce qui concerne son utilisation et sa vente.
Qui a déjà testé l’e-cigarette en France ? Qui est susceptible d’être séduit par l’objet ? Quelle opinion les Français ont-ils à l’égard de son utilisation ?
Les Français, intrigués par l’e-cigarette un marché plein d’avenir
La curiosité à l’égard de la cigarette électronique gagne l’hexagone, puisqu’un Français sur quatre a déjà essayé la cigarette électronique. Parmi les fumeurs, 58% ont tenté l’expérience, c’est le cas de 20% des anciens fumeurs et seulement 6% des non-fumeurs.
La "vapote" est majoritairement expérimentée par les fumeurs moins de 35 ans et a fortiori les moins de 24 ans. En effet, 80% des fumeurs âgés de 18-24 ans a déjà testé l’e-cigarette (contre 35% des fumeurs de plus de 55 ans). La curiosité des fumeurs et a fortiori des plus jeunes pour la cigarette électronique est incontestable, et promet de gagner une plus large partie de la population dans les prochains mois. Le marché de la cigarette électronique est en pleine évolution/progression qui ne risque pas de s’essouffler d’aussi tôt.
L’e-cigarette : solution "miracle" contre le tabagisme ?
Plus de la moitié (55%) des fumeurs (et anciens fumeurs) voient dans la cigarette électronique un moyen efficace de se soustraire de leur dépendance (ou de la réduire). On garde le geste et les habitudes tout en maitrisant la dose de nicotine absorbée, et en supprimant les désagréments type odeur, goudron, tabac… Et 20% d’entre eux sont persuadés que "ça marche".
S’ils sont plus enclins à tester, les plus jeunes fumeurs sont en revanche moins confiants quant à la réduction du tabagisme que pourrait entraîner l’utilisation de l’e-cig. Ainsi, 52% d’entre eux pensent que la cigarette électronique incite à fumer plus (contre 34% des plus de 24 ans).
Quelle tolérance les Français ont pour les vapoteurs?
Alors que la loi Evin est complétement ancrée dans les comportements des fumeurs, les interdictions éventuelles concernant la cigarette électronique ne font pas consensus. Parmi les lieux ou la cigarette électronique serait la plus accepté, on retrouve le lieu de travail en extérieur (62% d’acceptation), les bars, restaurants et boîtes de nuit (35%).
Les fumeurs sont plus nombreux à accepter le « vapotage » dans des lieux clos et publics. 60% sont pour une autorisation dans les bars, restaurants, boîtes de nuit (21% pour les non-fumeurs); 1/3 souhaitent pourvoir fumer dans les transports en commun et 1/4 au cinéma et dans les magasins.
Buralistes ou boutiques spécialisées ?
La question du lieu de vente des cigarettes électroniques est au centre des discutions, après le jugement assez controversé à Toulouse qui divisa les buralistes et les vendeurs spécialisés. Sur ce sujet, l’avis des Français est partagé : 31% d’entre eux préféreraient la vente des e-cigarettes chez les buralistes tandis que 28% ont un penchant pour les commerces spécialisés (l’avis des fumeurs et non-fumeur converge). Néanmoins, il est important de noter que 18% des répondants refusent tout simplement la vente des cigarettes électroniques.
Ainsi aussi bien dans sa vente que sa consommation, l’e-cigarette reste source de controverse tant entre les fumeurs et les non-fumeurs qu’entre les classes d’âges. Le succès de cette pratique est tout particulièrement soutenu par une population jeune de moins de 35 ans et fumeuse.
Cette étude a été réalisée entre le 11 décembre et le 17 décembre 2013 au moyen de notre omnibus FlashFacts et sur notre access panel online. Il s’agit d’un échantillon de 1006 répondants âgés de 18-64 ans, représentatif de la population française (sexe, âge, région et CSP) suivant la méthode des quotas.
